Santé mentale et cérébrale : HEKA, le fonds qui soutient la recherche et l’innovation

Santé mentale et cérébrale : HEKA, le fonds qui soutient la recherche et l’innovation

Santé mentale et cérébrale : HEKA, le fonds qui soutient la recherche et l'innovation

La santé mentale est enfin prise au sérieux ! Cette semaine, Okay Doc interroge François Véron, associé gérant de Newfund et créateur du nouveau fonds de capital-risque HEKA dédié à cette problématique essentielle. Lancé en partenariat avec la Fondation FondaMental lors du Sommet de la science à l’Assemblée générale des Nations unies les 18 et 19 septembre, HEKA incarne la stratégie « Brain Capital » axée sur l’innovation et la recherche en matière de santé mentale et cérébrale. L’objectif du fonds est de financer 25 startups technologiques centrées sur la santé mentale et cérébrale, contribuant ainsi aux objectifs de développement durable des Nations unies.

Newfund et la Fondation FondaMental (avec notamment Marion Leboyer) ont officiellement lancé leur nouveau fonds de capital-risque HEKA. Pourquoi la santé mentale est-elle devenue une préoccupation majeure à l’échelle mondiale ?

François Véron : On estime qu’une personne sur 3 sera affectée, au cours de sa vie, par une maladie mentale. Depuis 2020, c’est la première cause mondiale de handicap selon l’OMS. La lutte contre les maladies mentales est donc un enjeu majeur du XXIe siècle. 

C’est la raison pour laquelle nous lançons le fonds Heka, qui s’appuie sur la notion de “Brain Capital”. C’est une approche holistique qui intègre l’ensemble des tenants et aboutissants d’une société dont les membres ont une bonne santé mentale. Plus que de maladies qu’il faut guérir, cette approche prend en considération l’ensemble des paramètres nécessaires à une bonne santé du cerveau.

En quoi la recherche sur le cerveau et les avancées technologiques dans ce domaine peuvent-elles contribuer à améliorer la prévention et le traitement des troubles mentaux ?

François Véron : La recherche avance vite ! Par exemple, on sait aujourd’hui faire le lien entre le microbiote (et donc la nutrition) et certains troubles mentaux. De même, on constate les effets de l’environnement : la présence de métaux lourds, alliés à certaines caractéristiques génétiques, peut expliquer certains troubles mentaux. Ce sont des champs considérables qui sont en train de s’ouvrir pour le diagnostic, la prévention et d’une manière générale la médecine personnalisée dans ces domaines.

La recherche avance vite ! Par exemple, on sait aujourd’hui faire le lien entre le microbiote (et donc la nutrition) et certains troubles mentaux.

Comment les partenariats entre les secteurs public, privé et la société civile peuvent-ils jouer un rôle important dans la promotion de la santé mentale et du bien-être ?

François Véron : Il faut inventer des produits, des modèles d’affaires, des façons d’accéder au marché. Ce sont des domaines où les start-up ont montré leurs capacités. De notre côté, nous avons établi un partenariat original avec la Fondation FondaMental de Marion Leboyer, car il y a effectivement un besoin de rapprocher les acteurs privés, “capitalistes” si vous me permettez le terme, et les acteurs publics, de la recherche et de la santé en particulier.

Quels sont les avantages de l’investissement dans des startups axées sur la santé du cerveau et les capacités cognitives, comme le fait le fonds HEKA ?

François Véron : Heka est le premier fonds qui exploite les nouveautés scientifiques de la BrainTech en Europe et aux États-Unis. Les entreprises soutenues contribuent au renforcement ou à la reconstitution du “capital cérébral”, qui englobe tous les aspects liés au bon fonctionnement du cerveau et des systèmes nerveux central et entérique. Heka est un fonds à impact qui poursuit un objectif d’investissement durable consistant à stimuler l’innovation dans le domaine de la santé mentale et du capital cérébral. Il est classé article 9 au sens de la réglementation européenne SFDR.


Les projets soutenus seront ambitieux, à impact fort, répondant à l’objectif de développement durable 3.4 des Nations Unies : “D’ici à 2030, réduire d’un tiers, par la prévention et le traitement, le taux de mortalité prématurée due à des maladies non transmissibles et promouvoir la santé mentale et le bien-être”. Avec Heka, nous créons un pont entre la science et l’innovation. Ainsi, les projets soutenus auront une forte valeur ajoutée scientifique, évaluée par la Fondation FondaMental. Concrètement, les projets soutenus sont dans les domaines de la neurologie (40%), de la psychiatrie (30%), la nutrition et le développement des compétences (30%).

Les projets soutenus seront ambitieux, à impact fort, répondant à l’objectif de développement durable 3.4 des Nations Unies.

De quelle manière les politiques publiques peuvent-elles influencer positivement la santé mentale de la population ?

François Véron : Votre question est tellement vaste… Les politiques de santé mentale peuvent très largement être améliorées et faire levier sur les innovations ; la nutrition, la politique du sport, la santé en entreprise, l’environnement, … sont aussi directement concernées. Plus largement, nous pensons qu’une approche holistique, globale, est nécessaire sur ces sujets. On pourrait avoir une tour de contrôle et d’impulsion “Brain Capital” au sein de l’État. Cela supposerait une vision stratégique sur ces sujets.

Selon vous, comment les chercheurs peuvent-ils maximiser l’impact de leurs travaux dans ce domaine pour sensibiliser davantage la société ?

François Véron : Ils doivent en parler, et ne pas avoir peur de se mêler aux start-up qui doivent, elles, comprendre leurs inventions et les transformer en produits commercialisables pour toucher un large public. Dans le cadre d’Heka, nous avons monté un format d’événements qui s’appelle “Mind Mixers”, et dont c’est précisément l’objet.

Quels conseils donneriez-vous aux chercheurs qui aspirent à contribuer à l’avancement de la recherche en santé mentale et en sciences du cerveau ?

François Véron : Faites un tour dans la Silicon Valley. Vous y trouverez une foule d’entrepreneurs prêts à démarrer des start-up sur des premiers résultats, c’est très motivant !


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À propos de Okay Doc

Startup innovante, Okay Doc fait correspondre l’expertise des ingénieurs et des chercheurs (doctorants ou Phd) aux besoins opérationnels des organisations quelles que soient leur taille : Notre expérience nous permet d’offrir un service clé en main : sourcer, sélectionner et coordonner les chercheurs dans différentes disciplines pour réaliser un état des lieux de vos problématiques et les résoudre en s’appuyant sur l’expérience et des méthodologies universitaires innovantes.


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