Interview de Simon Chupin : Responsable du département Sciences de l’Environnement

Interview de Simon Chupin : Responsable du département Sciences de l’Environnement

Simon Chupin

Associé et responsable du département Sciences de l’Environnement de Okay Doc qu’il a décidé de rejoindre en début d’année 2020, Simon Chupin est également doctorant au sein du laboratoire LARHRA (CNRS – UMR 5190) dans le cadre du programme de recherche COSMETHICS.
Cette semaine, Simon Chupin se livre à Okay Doc et nous en dit un peu plus sur son parcours, sur son intégration chez Okay Doc et sur la recherche en général.



Vous êtes actuellement doctorant au sein du laboratoire LARHRA, que pensez-vous de la relation doctorants/ entreprises en France ? Comment pourrait-on améliorer cette relation ?

Il y a un vrai problème de communication entre ces deux univers. Les entreprises et le milieu universitaire parlent deux langues différentes et il existe très peu de traducteurs. Dans mon cas (les sciences humaines) beaucoup de chercheurs ont une image déformée de ce que représente le travail avec une entreprise, mais les entreprises ont encore du mal à comprendre comment un chercheur en histoire peut être un atout !

Pour améliorer cette relation je pense qu’il faudrait surtout de l’éducation des deux côtés. Montrer finalement que le métier de chef d’entreprise n’est pas si éloigné de celui de chercheur. Nous faisons de la recherche car nous sommes attachés à une certaine indépendance dans notre gestion du travail, nous aimons expérimenter, nous remettre en question. Autant de qualités demandées à un bon chef d’entreprise également !

Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre Okay Doc ? Quel est votre parcours ?

Mon parcours est celui d’un étudiant qui s’est longtemps cherché mais qui a fini par comprendre que l’important n’était pas la formation mais ce qu’on en faisait ! Après quelques années à chercher ce que je voulais faire, j’ai démarré une licence d’histoire de l’économie à Grenoble. A la suite de ces trois ans je suis rentré à l’IAE de Grenoble, en master « Entrepreneuriat et gestion de projet ». C’est là que je me suis découvert une passion pour la valorisation et plus spécialement la valorisation de la recherche et des territoires. Après mon M2 en poche, je suis retourné à mes premiers amours, l’histoire, pour écrire un second mémoire toujours sur cette question de la valorisation économique sur un territoire donné, puis j’ai pu rentrer en thèse, où je travaille toujours sur les questions de valorisation des ressources au sein de différents territoires.

Ce qui m’a poussé à rejoindre OkayDoc c’est avant tout une rencontre entre passionnés ! Yann-Maël m’a contacté en 2018 car nous nous intéressions aux mêmes questions autour de la valorisation. Nous avons échangé, j’ai suivi de près les travaux d’OkayDoc et lorsque l’opportunité s’est présentée, je n’ai pas hésité à dire oui ! Je souhaitais justement m’investir dans un projet de valorisation de la recherche à côté de ma thèse.

Pourriez-vous nous en dire plus sur vos travaux ?

Ma thèse s’intitule « La valorisation des ressources naturelles des années 1950 à nos jours : Le cas de l’eau dans les entreprises thermales alpines ».

Je cherche à comprendre l’utilisation d’une ressource précise et à fort potentiel dans le cadre d’un marché défini et un territoire fortement influencé par celui-ci. L’eau est un enjeu pour tous les acteurs de ce marché. J’essaye de comprendre les mutations de ces entreprises qui pour la plupart contribuent de manière conséquente à la vie du territoire où elles sont situées. Comprendre les interactions entre le territoire et ses acteurs permet de mieux appréhender les évolutions et leurs implications.

Pourquoi est-ce important de valoriser la recherche en France ?

Sans la recherche et sa valorisation, un pays ne peut pas être acteur de tous les changements qui s’opèrent constamment. Le monde du XXIème siècle est particulièrement compétitif. Pour ne pas subir, mais être acteur de la mondialisation, il faut pouvoir convaincre que notre recherche et notre innovation est intéressante. Cette démarche permet aussi d’inscrire la recherche française au sein de la recherche mondiale, qui est constamment en interaction. Si un acteur comme la France défailli ce sont également des projets d’ampleur internationales qui peuvent subir un coup d’arrêt.

Quels conseils donneriez-vous à un jeune chercheur qui souhaite valoriser son expertise ?

Je lui conseillerai de ne pas rester seul. Il est vrai que les services des institutions ne sont pas toujours faciles à comprendre, mais il ne faut pas hésiter à aller voir les réseaux de valorisation (Institut Carnot, SATT, service de valorisation de l’université etc). A chaque type de valorisation son système. Cela peut sembler austère, mais n’hésitez pas à nous contacter, nous sommes là aussi pour aider à mieux comprendre l’environnement de la valorisation !

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