Recherche médicale : la biotech CellProthera ouvre de nouvelles perspectives grâce au sang 🩸

Recherche médicale : la biotech CellProthera ouvre de nouvelles perspectives grâce au sang 🩸

Recherche médicale : Philippe Henon, fondateur de la biotech CellProthera spécialisée dans le sang

À l’occasion de la Journée mondiale du sang, le 14 juin, Okay Doc interroge Philippe Henon, fondateur de la biotech CellProthera, pionnière de la thérapie régénératrice cardiaque, grâce à la démultiplication des cellules souches. Partons à la découverte des nombreuses applications concrètes que le sang pourrait offrir en tant que médicament.

Comment est née CellProthera ?

Philippe Henon : CellProthera est née des travaux sur l’utilisation de cellules souches sanguines pour réparer un cœur endommagé par un infarctus du myocarde, travaux menés par le Professeur Philippe Hénon (fondateur de la société) et son équipe de l’Institut de Recherche en Hématologie et Transplantation de Mulhouse.

CellProthera est née des travaux sur l’utilisation de cellules souches sanguines pour réparer un cœur endommagé par un infarctus du myocarde.

C’est quoi une biotech ?

Philippe Henon : Une Biotech, ou Entreprise de Biotechnologie, est une entreprise dont l’activité s’appuie sur les biotechnologies, qui se définissent comme l’ensemble des méthodes et des techniques utilisant des composants du vivant (molécules, cellules, organismes…) pour rechercher, modifier ou produire des traitements biologiques innovants.

Recherche médicale : en quoi la recherche dans le domaine du sang est-elle essentielle pour améliorer nos conditions de vie ?

Philippe Henon : Le sang, source de vie, est composé de 2 parties :

  1. Une partie cellulaire. Les globules rouges sont un élément essentiel du système respiratoire qui assurent le transport de l’oxygène à partir des poumons vers tous les organes et, au retour, le gaz carbonique. Les Globules blancs luttent contre les infections. Les plaquettes induisent le processus de coagulation.
  2. Le plasma, partie liquide, charrie des centaines de molécules nécessaires à la nutrition des organes ou les déchets qui en sont issus, des facteurs de la coagulation, etc. On peut survivre à l’ablation d’un rein, d’un poumon, de la rate (mais pas du cœur, qui pompe le sang et le dispatche dans la circulation !), mais pas à une perte de sang massive. Un dérèglement de l’une ou l’autre partie du sang peut donc provoquer des maladies plus ou moins sévères, parfois mortelles.

Quels sont les obstacles dans ce domaine de la recherche ?

Philippe Henon : Ils sont nombreux : en pratique, on part le plus souvent d’une idée, basée évidemment sur des données scientifiques initiales, et on essaye de démontrer in fine qu’elle est valable. Ce qui demande souvent beaucoup de temps et de persévérance, et les moyens financiers adéquats… pour un résultat qui n’est pas toujours à hauteur des espérances initiales !

Vous êtes en train de développer une technologie pour la démultiplication des cellules souches contenues dans le sang : quel est votre stade de développement ?

Philippe Henon : Nous terminons un essai clinique de Phase II utilisant les propres cellules souches sanguines de patients ayant fait un infarctus du myocarde sévère, multipliées au laboratoire grâce à un système de production automatisé que nous avons développé ; le produit « fini » est un médicament cellulaire.

Nous terminons un essai clinique de Phase II utilisant les propres cellules souches sanguines de patients ayant fait un infarctus du myocarde sévère.

Pourquoi avoir mis en place un conseil scientifique ?

Philippe Henon : Justement pour ses conseils ! Et son niveau international contribue à crédibiliser encore plus l’entreprise.

En tant que start-up du secteur de la santé en croissance, quels sont les défis auxquels vous faites face ?

Philippe Henon : D’abord, d’être des pionniers dans notre domaine et « essuyer les plâtres ». L’encadrement réglementaire très strict, le financement, et le partenariat adéquat pour réaliser les essais cliniques et permettre le recrutement des patients

Quels sont les profils de chercheurs que vous recrutez ?

Philippe Henon : Des docteurs dans les sciences de la santé.

Encore expérimentaux, les traitements à base de cellules souches préfigurent le futur de la médecine. Quelles sont les propriétés des cellules souches et quels sont les usages envisagés ?

Philippe Henon : Les cellules souches sont les seules cellules capables aussi bien de se reproduire indéfiniment à l’identique (auto-renouvellement) que de se différencier pour contribuer à la formation de n’importe quel organe. Même si leur utilisation thérapeutique en est encore à ses premiers balbutiements, leur potentiel est donc colossal et constitue la base de ce que l’on appelle maintenant “la médecine régénératrice”.

Leur potentiel est donc colossal et constitue la base de ce que l’on appelle maintenant “la médecine régénératrice”.

Selon vous, quelles sont les perspectives futures de la recherche médicale ?

Philippe Henon : On a encore tant de choses à découvrir ! Mais pendant les 60 dernières années, on est sorti de l’âge de pierre scientifique pour atteindre des niveaux déjà stratosphériques, quoique encore si partiels !

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