La recherche en réalité virtuelle au service de l’automobile

La recherche en réalité virtuelle au service de l’automobile

Alexandre Barbier : La recherche en réalité virtuelle au service de l’automobile

Plongez dans l’univers de la réalité virtuelle avec le chercheur Alexandre Barbier. Dans cette interview de Okay Doc en partenariat avec RA’pro, il dévoile les dessous de son projet de thèse axé sur l’interaction entre les aides à la conduite des véhicules autonomes et les utilisateurs. L’objectif principal de ses recherches ? Créer un simulateur innovant, léger et modulable, permettant de tester rapidement les réactions des utilisateurs dans des scénarios de conduite !

Pourriez-vous nous parler de votre parcours qui vous a conduit à faire de la recherche en réalité virtuelle ?

Alexandre Barbier : Je suis diplômé d’une école d’ingénieur en informatique à Laval. Au cours de ma formation, je me suis spécialisé dans la réalité virtuelle, un domaine alors très spécifique mais qui s’est depuis élargi et diversifié.

Après mes études, j’ai décidé de poursuivre un doctorat, motivé par mon intérêt pour la recherche et l’enseignement supérieur. J’ai eu quelques difficultés à trouver un sujet de thèse adapté, jusqu’à ce que je découvre une opportunité à l’ESTACA, une école d’ingénieurs focalisée sur les transports. Ils cherchaient un spécialiste de la réalité virtuelle pour travailler sur des simulateurs de conduite. Le sujet de ma thèse s’est ainsi naturellement articulé autour de cette thématique. De plus, l’ESTACA se situait à proximité de mon lieu de formation, ce qui était pour moi un avantage pratique. Mon désir de mener mes études jusqu’au bout et mon intérêt pour l’enseignement supérieur ont été les principaux moteurs de cette démarche.

Pouvez-vous nous expliquer votre projet de recherche en réalité virtuelle ?

Alexandre Barbier : Mon sujet de thèse porte sur l’interaction entre les aides à la conduite dans les véhicules automobiles et les utilisateurs, y compris les conducteurs et les autres usagers de la route. Les aides à la conduite, telles que la détection de lignes ou la conduite automatique, sont en évolution constante, et mon travail s’est concentré sur la transition vers les véhicules autonomes. Ces véhicules doivent non seulement assister le conducteur, mais aussi interagir efficacement avec l’environnement extérieur, incluant d’autres véhicules, piétons et cyclistes.

Mon sujet de thèse porte sur l’interaction entre les aides à la conduite dans les véhicules automobiles et les utilisateurs, y compris les conducteurs et les autres usagers de la route.

Le défi principal de ma recherche était d’intégrer les utilisateurs dans le processus de développement de ces technologies dès les premières étapes, plutôt que vers la fin comme c’est souvent le cas. Cette approche précoce permet de s’assurer que la communication entre les véhicules autonomes et les utilisateurs est intuitive et compréhensible. Pour cela, j’ai utilisé des simulateurs de conduite, adaptant et développant ces outils pour mieux répondre aux besoins de ma recherche.

Quel est l’objectif principal de vos recherches en réalité virtuelle ?

Alexandre Barbier : L’objectif était de créer un simulateur léger et modulable, capable de simuler diverses situations de conduite et de tester rapidement les réactions des utilisateurs à de nouveaux systèmes de communication véhiculaire. Ce simulateur devait être suffisamment versatile pour être adapté et utilisé dans différents contextes et régions.

En plus de développer le simulateur, j’ai mené une série de tests pour valider les comportements des utilisateurs dans le simulateur et comparer leurs réactions à celles observées dans des conditions réelles. Cela incluait l’évaluation des réactions objectives (comme la vitesse et la position sur la route) et subjectives (opinions des utilisateurs sur le système) des participants. L’objectif final était de comprendre comment les utilisateurs interagiraient avec les nouvelles technologies de communication des véhicules autonomes, et de s’assurer que ces technologies soient intuitives et efficaces dès leur première utilisation.

L’objectif était de créer un simulateur léger et modulable, capable de simuler diverses situations de conduite et de tester rapidement les réactions des utilisateurs à de nouveaux systèmes de communication véhiculaire.

Avez-vous une découverte à nous partager, que vous considérez comme marquante dans votre travail de recherche en réalité virtuelle ?

Alexandre Barbier : L’une des découvertes marquantes de mon travail concerne les différences de comportement des utilisateurs dans le simulateur par rapport à la conduite réelle. J’ai observé que certains utilisateurs avaient tendance à conduire plus rapidement ou plus lentement dans le simulateur qu’ils ne le feraient dans la réalité. Par exemple, certains conduisaient à 50 km/h dans un parking souterrain simulé, une vitesse improbable dans une situation réelle.

L’une des découvertes marquantes de mon travail concerne les différences de comportement des utilisateurs dans le simulateur par rapport à la conduite réelle.

Cette observation souligne l’importance de comprendre comment les utilisateurs interagissent avec les simulateurs de conduite et comment ces interactions peuvent différer de la conduite réelle. Ces comportements variés nécessitent une attention particulière lors de l’analyse des données pour s’assurer que les résultats sont pertinents et reflètent fidèlement les réactions des utilisateurs dans des scénarios de conduite réels.

De plus, j’ai noté que le simulateur, en étant léger et facilement mis en place, offre une méthode accessible et économique pour étudier ces comportements. Cela permet des tests fréquents et variés pour évaluer la durée pendant laquelle les utilisateurs peuvent rester dans le simulateur et l’impact de différentes durées de session sur leur comportement.

Enfin, mes observations ont confirmé certaines tendances rapportées dans la littérature scientifique : par rapport aux hommes et aux plus jeunes, les personnes âgées et les femmes ont tendance à être plus sensibles au mal de la simulation, qui se rapproche du mal des transports. Ces différences soulignent l’importance de prendre en compte ce mal et de l’étudier pour améliorer le simulateur et diminuer les symptômes. La diminution de ceux-ci permet une plus grande diversité de profils d’utilisateurs lors des tests pour le nouveau système et réduit aussi l’impact que peut avoir ce mal de la simulation sur les données obtenues.


À propos de Okay Doc

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