Recherche en histoire : les opportunités et défis du numérique

Recherche en histoire : les opportunités et défis du numérique

Photo de Bastien Dubuisson, interviewé concernant la recherche en histoire.

Dans cette interview, Bastien Dubuisson, un doctorant en histoire spécialisé en hagiographie médiévale explique comment les technologies numériques ont transformé son domaine de recherche.

Bien que l’accès à une quantité de littérature scientifique en ligne soit utile, les chercheurs en histoire doivent encore faire face à des défis en matière de tri des informations et d’accès aux données brutes. Il explique également comment la discipline de l’histoire peut fournir les clés pour interpréter et comprendre notre passé et présent, et ce qu’elle peut apporter aux entreprises.

Pouvez-vous nous parler de votre parcours et comment vous êtes arrivé dans le domaine de la recherche en histoire ?

Durant mes années lycéennes au Luxembourg, j’étais inscrit en section D (sciences économiques et mathématiques). Comme beaucoup d’élèves, j’étais un peu perdu au moment de choisir ce que j’allais faire après la Première (l’équivalent de la Terminale française). J’adorais le monde de l’entreprise et l’entreprenariat, mais j’étais assez rebuté par l’idée d’étudier l’économie à l’université. De plus, je ne trouvais guère d’inspiration auprès des enseignants qui auraient pu m’orienter vers cette voie. À l’occasion d’une journée portes ouvertes, mon père m’a demandé si je ne voulais pas me renseigner sur le cursus en histoire, car j’adorais cette matière. Je me suis pris au jeu et les discussions stimulantes avec les professeurs ont fini par me décider : j’allais passer du statut de consommateur à celui de producteur d’histoire.

En septembre 2013, j’entamais mon parcours académique en bachelier (licence) à l’Université de Namur, en Belgique francophone. Le cursus formait de manière très concrète au travail d’historien par le biais des séminaires de recherche qui permettaient de se confronter aux sources du passé et d’appliquer les sciences fondamentales de l’histoire que l’on apprenait en cours. Une fois en master à l’UCLouvain, j’ai choisi de me former dans l’objectif de faire une thèse doctorale en suivant le programme de la filière ‘approfondie’.

Je savais qu’une année au minimum s’écoulerait entre le moment où je terminerais mon master 2 et celui où j’obtiendrais éventuellement un financement pour entamer une thèse. Le parcours « classique » pour les aspirants consistait à tirer profit de cette année de battement pour se former à l’enseignement dans le secondaire, mais cela ne m’intéressait pas. J’étais très intrigué par les ‘humanités numériques’ (Digital Humanities en anglais) que j’avais découvertes lors d’un workshop. Les participants programmaient sur ‘R’, s’intéressaient à l’analyse de réseaux ou bien utilisaient des ‘systèmes d’informations géographiques’ (SIG). J’étais bien décidé à m’ouvrir à mon tour à ces outils.

Peu d’universités francophones offraient alors un programme d’étude dans ce domaine. Il existait un master de deux ans à l’École nationale des chartes à Paris, mais je me suis finalement orienté vers un ‘Advanced Master of Science’ d’un an enseigné en anglais à la KU Leuven, une université en Belgique néerlandophone. Les cours portaient sur la création et la gestion de bases de données, le management de l’IT, le développement web ou encore le Design Thinking and Making. Surtout, le programme était très orienté pratique. Le profil des professeurs et des étudiants était également très diversifié, ce qui a été très enrichissant. De fil en aiguille, je me suis beaucoup intéressé au traitement automatique des langues (TAL) et à la stylométrie, un domaine de la linguistique qui recourt aux statistiques et qui est utilisé pour la détection de plagiat ou l’identification des auteurs de textes anonymes (de tweets ou de lettres de menace par exemple).

J’ai finalement obtenu une bourse auprès du Fonds National de la Recherche (FNR) luxembourgeois pour conduire une thèse en histoire à l’Université du Luxembourg, en cotutelle avec l’Université de Namur. Depuis 2019, j’ai la chance de mener mes recherches dans un cadre plurilingue et interdisciplinaire.

Pouvez-vous nous en dire plus sur vos sujets de recherche en histoire ?

Mes recherches en histoire portent sur l’hagiographie de la fin du Moyen Âge. « L’hagiographie », c’est à la fois la littérature dont les saints sont les héros mais aussi la discipline qui étudie ces textes. L’intérêt pour ces sources dépasse de loin le domaine du religieux. Il ne s’agit plus de prouver, comme c’était le cas à une époque, que tel saint a bel et bien existé ou que telle anecdote de sa légende relève de l’imaginaire. Les textes hagiographiques constituent bien souvent, pour les périodes les plus anciennes, l’unique fenêtre qu’ont les historiens sur la société médiévale. On étudiera donc moins la biographie d’un saint pour déceler une vérité historique sur celui-ci (de nombreux textes ont été écrits des décennies sinon des siècles après la mort ou la supposée existence de leur héros) que pour comprendre la société qui a mis ce texte par écrit.

À partir du xiiie siècle, on assiste à un essor du recours à l’écrit et à l’apparition de nouvelles pratiques de conservation des documents dans toutes les couches de la société occidentale, ce qui permet aux historiens d’utiliser des sources plus ‘directes’ pour répondre à leurs questionnements. Cela ne signifie pas pour autant que les médiévaux ont cessé de mettre par écrit des récits sur les saints, que du contraire. Toutefois, les textes de la fin du Moyen Âge portant sur les saints anciens ont largement été délaissés par la recherche, car on a considéré, souvent à tort, qu’ils s’apparentaient à des réécritures, à des abréviations ou à de pâles imitations d’œuvres antérieures. Ceci est dû en grande partie au fait que ces textes, qui étaient peu utiles dans le cadre des disputes savantes portant sur l’historicité des saints par le passé, ont été insuffisamment répertoriés dans les outils qui servent aujourd’hui encore de points de repère aux historiens. Pourtant, ils sont eux aussi le reflet de la société qui les a vu naître et permettent d’étudier des phénomènes sociaux, économiques ou culturels.

Comprendre les enjeux de la littérature hagiographique passe également par l’étude matérielle des manuscrits qui contiennent ces textes. Une œuvre copiée une seule fois dans un manuscrit luxueux provenant d’une bibliothèque princière ne suscitera pas les mêmes interrogations qu’un autre conservé par le biais de dix manuscrits de facture modeste. Grâce à un travail d’analyse minutieux de l’objet-livre, recourant parfois à des analyses chimiques et physiques (on parle de ‘codicologie’ ou ‘d’archéologie du livre’), on obtient souvent de nouvelles clés d’interprétation.

Mon travail de thèse porte sur ces deux volets – les textes et les manuscrits hagiographiques – et se concentre sur la région frontalière de Trèves (Trier), en Allemagne. Je m’intéresse tout particulièrement au début du xvie siècle, une époque charnière, à la frontière entre le ‘Moyen Âge’ et les ‘Temps modernes’ selon la périodisation usuelle, bien qu’il existe une réelle continuité des phénomènes observés. Les textes hagiographiques de cette époque ont vu le jour à Trèves suite à la découverte d’une relique attribuée au Christ. L’événement draina un grand nombre de pèlerins dans la ville, accentuant la concurrence entre les institutions religieuses qui entrèrent en compétition ou collaborèrent pour profiter des retombées économiques liées à la visite des tombes des saints. Les textes hagiographiques sont le miroir de ces tensions.

J’utilise en outre des méthodes stylométriques sur mon corpus de textes. L’objectif est de déterminer si les textes hagiographiques que j’étudie ont ou n’ont pas été écrits par un auteur dont le profil d’hagiographe est bien établi par ailleurs. Pour ce faire, j’entraîne un classificateur binaire à étiqueter des segments de textes afin que le modèle soit capable de prédire si un segment de texte inconnu est ou n’est pas attribuable à l’auteur candidat (on parle de vérification d’auteur).

Qu’est-ce que le ‘Programming historian’ ?

Le ‘programming historian’ – pour reprendre le nom d’un site web publiant des tutoriels –, se distingue par le fait qu’il s’est approprié les méthodes de la science des données. En plus de la maîtrise des outils traditionnels de la science historique (la recherche bibliographique, l’heuristique des sources, la paléographie, la critique historique…), il est capable de dépasser l’utilisation limitée d’une base de données accessible par le biais d’une interface utilisateur pour manipuler les data à sa guise en recourant à un langage de programmation et en y appliquant des méthodes statistiques et de visualisation. En d’autres termes, le ‘programming historian’ est proche de ses collègues biologistes, chimistes ou physiciens. C’est un historien qui maîtrise la formation scientifique générale.

En clair, il s’agit toujours d’obtenir des résultats en histoire au sens usuel, mais en intégrant d’autres méthodes en fonction des échelles d’analyse. L’historien qui possède ces qualifications ne doit pas être simplement associé à un technicien du numérique. C’est un scientifique accompli qui peut s’appuyer sur un panel d’outils d’investigation plus large pour mener ses recherches en histoire.

Qu’est-ce qui vous passionne le plus dans la recherche en histoire ?

Ce qui me plaît le plus dans ce métier, c’est la diversité des missions. Entre la recherche scientifique, la rédaction d’articles, la communication de ses résultats lors de colloques ou la formation des étudiants, on a rarement le temps de s’ennuyer !

Le travail de recherche en histoire s’apparente à une grande enquête de détective. Lorsque l’on se rend en dépôt d’archives ou en bibliothèques, on n’a parfois qu’une très vague idée de ce que l’on va trouver dans un manuscrit ou un fonds donné. Parfois, ce sont des détails infimes – une annotation en marge d’un feuillet, l’attention portée à la structure du manuscrit… –  qui vont bouleverser la façon dont on interprète un document. La même chose vaut pour les données : en fonction de la méthode d’analyse utilisée, on obtient des résultats qui génèrent de nouvelles interrogations. Le processus de recherche est fondamentalement itératif : on part de ses hypothèses pour interroger les sources, ce qui engendre de nouvelles questions qui poussent à se replonger dans les sources et ainsi de suite.

J’apprécie également énormément de discuter de mes recherches avec des personnes qui ne sont pas issues de cette discipline et du monde académique. On a beaucoup à apprendre les uns des autres.

Le travail de recherche en histoire s’apparente à une grande enquête de détective. Lorsque l’on se rend en dépôt d’archives ou en bibliothèques, on n’a parfois qu’une très vague idée de ce que l’on va trouver dans un manuscrit ou un fonds donné.

Comment la technologie digitale peut-elle être utilisée pour améliorer et accélérer la recherche historique, et quelles sont les opportunités et les défis liés à son utilisation ?

Les technologies du numérique ont profondément transformé la manière dont l’historien travaille. Aujourd’hui, on a accès à une grande part de la littérature scientifique en quelques clics, là où nos prédécesseurs devaient éplucher minutieusement des bibliographies rétrospectives imprimées. Cela facilite le travail, mais le défi consiste à faire le tri de l’information. La numérisation massive des sources historiques permet également d’étendre les recherches dans des proportions jusque-là inégalées. Je peux par exemple accéder depuis mon bureau à certains manuscrits conservés à travers le monde et les comparer entre eux sur mon écran.

Les technologies du numérique ont profondément transformé la manière dont l’historien travaille.

Il y a aussi la question des données. De très nombreuses bases utilisées par les historiens médiévistes sont uniquement interrogeables par le biais d’une interface utilisateur. Sans possibilité de récupérer les données brutes, le champ des possibles est évidemment limité. Il faut libérer les data et tout faire pour éviter que leur accès ne soit restreint par un paywall. Lorsque j’ai entamé ma formation, on apprenait simplement à interroger ces bases, donc à formuler des requêtes à partir de champs préexistants (généralement pour retrouver un document). Les lignes bougent et certaines universités intègrent désormais un solide bagage en statistiques et en manipulation des données à leurs formations en sciences humaines et sociales, mais c’est encore loin d’être une généralité.

La problématique de la publication et de l’accès à la littérature scientifique est commune à l’ensemble de la recherche. Je dirais que les historiens formés à la culture numérique sont plus sensibles aux questions de l’open access et sont davantage séduits par les solutions de publication en ligne. Malgré tout, le travail qualitatif en histoire nécessite toujours de disposer d’une bibliothèque de recherche bien fournie en termes de ressources physiques. De nombreuses revues paraissent encore exclusivement sous format papier. Les monographies jouent également un rôle beaucoup plus important dans notre domaine que dans les autres sciences. Les administrateurs des bibliothèques et nos collègues d’autres disciplines ont parfois du mal à comprendre que l’on ne veuille pas se séparer d’anciennes publications. Cependant, un ouvrage du début du xxe siècle constitue parfois la seule étude sur un sujet donné ! Il existe parfois des tensions liées à la nécessité pour l’historien de disposer d’une bibliothèque de travail et la volonté des institutions de réaffecter ces espaces à d’autres besoins.

Comment la recherche en histoire peut-elle bénéficier de l’analyse de données massives et de l’apprentissage automatique pour découvrir de nouvelles perspectives ?

En matière de quantité des données, la situation sera très différente selon les périodes que l’on étudie. Il est certain qu’un historien contemporanéiste qui s’intéresse à une période relativement proche de nous pourra souvent s’appuyer sur des data plus conséquentes (dont des données nativement numériques). Pour autant, pour les périodes plus anciennes, même avec une quantité de données plus restreinte, on peut être confronté à des tâches lourdes en termes de volume ou de vélocité. C’est par exemple le cas lorsque l’on cherche à appliquer des méthodes d’apprentissage automatique sur un corpus de textes très dense. Dans le cadre de mes recherches stylométriques, j’ai notamment dû réfléchir à l’optimisation de mon code afin que l’analyse ne prenne pas plusieurs jours.

Pour illustrer comment l’apprentissage automatique permet d’explorer de nouvelles perspectives, on peut partir de l’exemple de l’hagiographie. Dès le xviie siècle, les textes et les manuscrits de ce genre ont été minutieusement décrits et catalogués par les Bollandistes, un groupe de jésuites qui est aujourd’hui encore à la tête d’un centre de recherche. Au xixe siècle, ces derniers entreprirent de publier des catalogues à partir de leurs archives : chaque texte y était référencé à l’aide d’un numéro d’identification unique. Dans les années 1990, un professeur d’histoire médiévale de l’Université de Namur, persuadé que l’ordinateur permettrait de faire avancer la recherche grâce au traitement automatique des données, entreprit avec ses collaborateurs d’encoder ces informations qui se prêtaient bien à la transposition sous forme de base de données. C’était la première fois que les données hagiographiques étaient mises en série : on pouvait formuler des requêtes dans la base relationnelle pour quantifier la répartition des textes sur l’ensemble de la période médiévale, identifier les œuvres à succès ou comparer rapidement le contenu des manuscrits entre eux.

Avec mon collègue Sébastien de Valeriola (Université libre de Bruxelles), on est reparti des données brutes de la base pour s’intéresser à trois niveaux d’analyse : les manuscrits, les textes et les saints. Prenons un exemple, celui de l’organisation interne des manuscrits hagiographiques. Grâce à la projection de la date de la fête des saints sur un graphique, il est possible d’identifier rapidement les manuscrits dont le contenu est entièrement ou partiellement organisé selon le déroulement de l’année. En modélisant une courbe des dates des fêtes, on parvient à classifier automatiquement les manuscrits hagiographiques suivant l’organisation interne de leurs textes. Sur la base de cette répartition, on étudie ensuite les facteurs qui influencent le mode d’organisation des textes à l’aide de l’apprentissage non supervisé. Ceci permet de hiérarchiser les variables selon l’importance qu’elles ont dans la classification. Les résultats rejoignent ceux des études qualitatives sur certains points, les nuancent sur d’autres et génèrent de nouvelles interrogations qui sont autant de pistes fascinantes à explorer à l’aide des données.

Comment l’histoire peut-elle aider à comprendre les défis politiques, économiques et sociaux actuels et futurs ?

L’histoire n’a pas vocation à être apologétique. Il faut se garder de toute utilisation justifiant ou promouvant une idéologie particulière ou glorifiant certaines actions ou comportements. La discipline historique, fondée sur des méthodes scientifiques rigoureuses, offre des clés d’interprétation et de compréhension du passé pour mettre en perspective notre présent.

Il existe une véritable réflexion autour de la place de l’histoire et de la profession d’historien dans la société. Depuis les années 2000, on voit se développer en Europe ce que l’on appelle ‘l’histoire publique’ (Public History). Venue des États-Unis et d’abord portée par des historiens de formation en dehors des instances universitaires, elle est devenue l’objet de recherches scientifiques à part entière. La société exprime un besoin grandissant de compréhension du passé et l’historien doit y répondre. Dans certains cas, on peut faire intervenir les citoyens de manière active au processus de recherche, grâce à des projets collaboratifs. Stimuler l’engagement de tout un chacun en histoire équivaut à faire progresser la participation démocratique et promeut la citoyenneté active.

La discipline historique, fondée sur des méthodes scientifiques rigoureuses, offre des clés d’interprétation et de compréhension du passé pour mettre en perspective notre présent.

Afin de façonner une société démocratique plus juste et inclusive qui tienne compte de la diversité des citoyens, les historiens doivent activement collaborer à la refonte des programmes d’enseignement. Il faut absolument faire barrage à la politisation de l’enseignement de l’histoire et évincer le nationalisme méthodologique qui prévaut malheureusement encore dans certains programmes et est plébiscité par certaines franges politiques.

Ce travail de garde-fou n’est pas sans risque. Il suffit de rappeler la récente poursuite en diffamation de deux historiens en France pour avoir factuellement et prudemment dénoncé l’utilisation de l’histoire à des fins mercantiles par l’acquéreur d’une relique d’authenticité douteuse – ils ont fort heureusement été relaxés. Les attaques physiques et verbales envers des professeurs d’histoire sont aussi une réalité.

Pouvez-vous nous donner un exemple concret de la manière dont la recherche en histoire, grâce à la science des données, pourrait contribuer à améliorer la vie des gens ou à résoudre un problème important ?

La recherche en histoire est devenue résolument interdisciplinaire. Pour reprendre l’exemple des manuscrits que j’évoquais plus haut, on observe une étroite collaboration entre historiens et informaticiens dans le développement d’outils de reconnaissance des écritures manuscrites. Grâce à des modèles de plus en plus performants, les institutions culturelles peuvent rendre des sources numérisées davantage accessibles en y joignant des métadonnées incluant la transcription des textes. Rendre les sources historiques disponibles au plus grand nombre est une manière d’encourager la participation citoyenne.

Cette démarche participe également à l’effort de préservation du patrimoine. En utilisant des techniques de collecte de données et d’analyse, par exemple en créant des archives numériques, les chercheurs garantissent la documentation et la préservation des éléments importants de l’héritage culturel, menacés par la guerre, la négligence ou le changement climatique.

L’histoire joue d’ailleurs un rôle important dans la compréhension de ce dernier phénomène induit par l’homme. La recherche qualitative couplée aux analyses quantitatives permet par exemple d’étudier le développement des espaces urbains sur le temps long et de mesurer son impact sur l’environnement. En participant à des projets interdisciplinaires en matière d’environnement, les historiens peuvent contribuer à définir des politiques plus durables et résilientes.

En utilisant des techniques de collecte de données et d’analyse, par exemple en créant des archives numériques, les chercheurs garantissent la documentation et la préservation des éléments importants de l’héritage culturel, menacés par la guerre, la négligence ou le changement climatique.

Selon vous, quels sont les avantages pour une entreprise de faire appel à un docteur en histoire ? Que peut-il apporter grâce à ses qualités ?

Expert de son domaine, le docteur en histoire peut mener des missions de consultance au service des entreprises et des particuliers, en réalisant par exemple des recherches documentaires ou en collaborant à l’organisation d’expositions et d’événements.

Cependant, au-delà de sa formation initiale, l’historien peut tout à fait s’épanouir au sein d’une entreprise dans des fonctions qui lui permettront de mobiliser ses nombreuses compétences transversales. Les docteurs en histoire font preuve d’une grande capacité d’analyse, acquise au fur et à mesure de leur formation et de leurs projets de recherche. Ils sont habitués à collecter et à traiter de grandes quantités de données complexes, de nature et d’origine variées, en faisant preuve d’esprit critique. Rôdés à l’écriture et à la présentation orale de leurs recherches, les historiens sont dotés d’une capacité synthétique qui leur permet de présenter des conclusions claires et bien étayées. Enfin, l’autonomie et la capacité d’adaptation sont des marqueurs clés du travail de la recherche en histoire.

La formation d’historien est exigeante et nécessite souvent d’acquérir des compétences dans des domaines connexes ou dans d’autres disciplines. Habitué à appréhender de nouveaux outils, ouvert à la formation continue et doté d’une insatiable curiosité, le docteur en histoire pourra s’épanouir dans des fonctions très variées, au gré de ses intérêts personnels et des formations complémentaires proposées par l’employeur.

Engager un doctorant  en histoire, c’est miser sur un collaborateur talentueux, expert de l’information et communiquant hors pair.

Engager un doctorant  en histoire, c’est miser sur un collaborateur talentueux, expert de l’information et communiquant hors pair.

Quel conseil donneriez-vous aux jeunes chercheurs en histoire qui souhaitent faire la différence dans le monde en utilisant leurs connaissances et compétences ?

Mon conseil serait de garder un esprit ouvert et de ne pas hésiter à explorer de nouvelles voies, que ce soit au niveau de la discipline ou bien en dehors du monde académique. Le chercheur en histoire doit selon moi se tenir informé des dernières tendances et technologies, telles que la science des données et l’apprentissage automatique, pour pouvoir les intégrer à sa méthode de travail. Il est également important de travailler en collaboration avec les chercheurs d’autres disciplines, car cela peut permettre de trouver de nouvelles perspectives et d’apporter des solutions novatrices aux problématiques disciplinaires et aux défis actuels de la société.

Le chercheur en histoire doit selon moi se tenir informé des dernières tendances et technologies, telles que la science des données et l’apprentissage automatique, pour pouvoir les intégrer à sa méthode de travail.

Un autre conseil serait de développer ses compétences en communication pour assurer un partage des connaissances avec un public plus large. C’est essentiel pour que les résultats de la recherche soient compris et appréciés par les non-spécialistes. Cela inclut par exemple la participation à des conférences et des événements publics pour partager ses recherches avec des auditoires variés.


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