Physicienne célèbre : top 5 des femmes qui ont marqué la physique
Le monde de la physique a progressé au fil du temps et de nombreuses femmes scientifiques ont marqué l’histoire de cette discipline. De la physicienne célèbre Marie Curie à Chien-Shiung Wu, ces femmes ont à la fois révolutionné notre compréhension du monde mais ont également encouragé la présence des femmes en sciences. Découvrez leurs contributions exceptionnelles dans le domaine de la physique !
Marie Curie, physicienne célèbre double lauréate du Nobel
Marie Curie, née à Varsovie, est une physicienne célèbre et chimiste d’origine polonaise. En 1897, elle entame ses recherches doctorales axées sur l’investigation des radiations émises par l’uranium. Le 25 juin 1903, elle présente avec succès sa thèse intitulée “Recherches sur les substances radioactives” devant la faculté des sciences de l’université de Paris, recevant la mention très honorable ! Cette même année, en 1903, Marie Curie et Pierre Curie ainsi que Henri Becquerel se voient décerner le prix Nobel de physique en reconnaissance de leurs contributions à la compréhension des radiations, notamment en ce qui concerne la radioactivité. En 1911, elle ajoute un autre prix Nobel à son palmarès et reçoit celui de chimie pour ses travaux inédits sur le polonium et le radium.
En tant que femme scientifique, Marie Curie marque l’histoire en devenant la première femme à recevoir un prix Nobel et demeure à ce jour la seule femme à avoir été honorée à deux reprises. Une partie de son héritage est préservée à la Bibliothèque nationale de France, désormais accessible en version numérique. Au-delà de ses réalisations scientifiques exceptionnelles, Marie Curie s’illustre aussi par son engagement en faveur des droits humains, des droits des femmes et de la progression des connaissances pour le bénéfice de la société dans son ensemble.
Claudine Hermann, physicienne célèbre et première femme à obtenir le titre de professeure des universités
Claudine Hermann, née en 1945 et disparue en 2021, était une physicienne célèbre française dont le parcours fut marqué par des réalisations exceptionnelles. En 1992, elle devient la première femme à accéder au titre de professeure des universités à l’École polytechnique. Son accession inédite au poste de professeure des universités en 1992 témoigne de sa réussite à un concours très exigeant. Contrairement à d’autres, ce concours n’est pas fondé sur des épreuves écrites et orales : il évalue plutôt les travaux d’enseignement et de recherche préalablement effectués.
Outre ses contributions en tant que physicienne, Claudine Hermann s’est beaucoup investie et a passé une grande partie de temps à promouvoir la place des femmes en sciences en s’impliquant dans diverses actions. En 2002, elle co-fonde l’association Femmes et sciences et elle assume la présidence de la Plateforme européenne des femmes scientifiques à partir de 2017, une association mondiale qui défend les besoins et les préoccupations de plus de 12 000 femmes scientifiques. Après son décès, le prix Claudine Hermann est créé en sa mémoire. Depuis 2022, ce prix est décerné annuellement à deux jeunes chercheurs ou chercheuses, dont au moins l’une est une femme. Il récompense la qualité de leurs travaux de thèse en physique de la matière condensée.
Maria Goeppert-Mayer, deuxième femme à recevoir le prix Nobel de physique
Maria Goeppert-Mayer, née en 1906 et décédée en 1972, se distingue en tant que physicienne célèbre germano-américaine. Elle devient en 1963 la deuxième femme après Marie Curie à recevoir le prix Nobel de physique. Il faut noter qu’il faudra attendre 2018 pour qu’une troisième femme, Donna Strickland, reçoive également le prix Nobel de Physique, suivie par Andrea M. Ghez en 2020 et Anne L’Huillier en 2023.
Comment en est-elle arrivée jusque-là, quel a été son parcours ? En 1929, alors qu’elle poursuit ses études doctorales, Maria Goeppert-Mayer formule avec succès une théorie sur l’absorption à deux photons. Six ans plus tard, après avoir suivi son conjoint aux États-Unis, elle s’engage à l’université Johns-Hopkins, où une offre sous la forme d’un poste d’assistante non rémunérée uniquement lui est présentée. C’est à cette époque qu’elle rédige un article très important portant sur la double désintégration bêta. Son implication dans le projet du gouvernement américain, “Manhattan”, pendant la Seconde Guerre mondiale, qui avait pour objectif de produire une bombe atomique, la voit collaborer étroitement avec le physicien nucléaire Edward Teller. Par la suite, au sein de l’université de Chicago, elle élabore une conception connue sous le nom de modèle en couches. Cette contribution exceptionnelle lui vaut la distinction du prix Nobel de physique en 1963, en reconnaissance de “découvertes révolutionnaires concernant la structure en couches du noyau atomique”.
Lise Meitner, physicienne célèbre mère de la fission nucléaire
Lise Meitner, née en 1878 et décédée en 1968, est une physicienne célèbre autrichienne naturalisée suédoise. Elle est célèbre pour ses contributions dans le domaine de la radioactivité et de la physique nucléaire, notamment pour son rôle dans la découverte de la fission nucléaire. En collaboration avec son neveu Otto Frisch, elle a fourni la première explication théorique à ce sujet.
Bien que Lise Meitner ait été nommée 49 fois pour le prix Nobel, elle n’a malheureusement jamais été récipiendaire de cette distinction. L’absence de reconnaissance du comité Nobel ne reflète cependant pas l’estime que lui vouaient ses pairs. Lorsque le prix Nobel de chimie de 1944 a été décerné à Otto Hahn, le chimiste Dirk Coster a écrit à Lise Meitner : “Otto Hahn, le prix Nobel ! Il l’a certainement mérité. Mais il est dommage que je vous aie enlevée de Berlin […] sans cela, vous l’auriez eu également. Cela aurait certainement été plus juste”. Ce phénomène, où les découvertes scientifiques des femmes sont attribuées à leurs collègues masculins, est connu sous le nom d’effet Matilda ; Lise Meitner en a été tristement victime.
Chien-Shiung Wu, spécialiste de la physique nucléaire
Une autre physicienne connue est Chien-Shiung Wu, née en 1912 en Chine et décédée en 1997 aux États-Unis, qui se distingue en tant que physicienne spécialisée en physique nucléaire. En 1936, elle s’embarque pour les États-Unis avec une amie chimiste, laissant derrière elle ses parents et son oncle qu’elle ne reverra jamais. Ses débuts universitaires se déroulent à l’université de Californie, où elle obtient son doctorat en 1940. Deux ans plus tard, elle épouse Luke Chia-Liu Yuan, physicien qu’elle a rencontré à San Francisco.
Pendant le Projet Manhattan lors de la Seconde Guerre mondiale, Chien-Shiung Wu contribue à l’enrichissement de l’uranium. En 1956, elle réalise une démonstration expérimentale qui prouve la non-conservation de la parité dans les interactions faibles. Cette découverte, formulée théoriquement quelques mois auparavant par Tsung-Dao Lee et Chen Ning Yang, est fondamentale pour valider les lois. Cependant, Chien-Shiung Wu n’est pas récipiendaire du prix Nobel aux côtés de Lee et Yang : l’effet Matilda s’est donc produit ici également. Chien-Shiung Wu occupe une place importante dans l’histoire des femmes en sciences physiques puisqu’elle est la première femme à présider la Société américaine de physique en 1975. En 2021, lors de la Journée internationale des femmes et des filles de science, le service postal des États-Unis émet un timbre à l’effigie de la “Marie Curie chinoise” en reconnaissance de ses réalisations exceptionnelles.
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