Les podcasts de la Fondation Ipsen : la science accessible à tous

Les podcasts de la Fondation Ipsen : la science accessible à tous

Interview de Yannick Tanguy, Project Manager à la Fondation Ipsen

La Fondation Ipsen, créée en 1983, est une fondation sous l’égide de la Fondation de France qui vise à sensibiliser le grand public et la communauté médicale et scientifique aux maladies rares et au handicap. Elle est reconnue pour ses projets de médiation scientifique en collaboration avec des institutions en France et à l’international. Parmi les podcasts lancés par la Fondation Ipsen, « Ah ! Notre Santé » aborde de manière accessible et pédagogique les sujets de santé et de recherche médicale.

Okay Doc, entreprise spécialisée dans le rapprochement entre les entreprises et les scientifiques, notamment par la vulgarisation scientifique, s’intéresse de près à cette initiative. Nous avons eu le plaisir d’interviewer Yannick Tanguy, Project Manager à la Fondation Ipsen pour en savoir plus sur le travail de la Fondation et les opportunités qu’offrent les podcasts.

Pouvez-vous nous parler de la Fondation Ipsen et de son rôle dans la recherche médicale ? Ça veut dire quoi la « La science pour tous » ?

La « Science pour toutes et tous » était notre ancien slogan, à une époque où la Fondation Ipsen s’était donnée pour unique mission de rendre la science et la recherche compréhensibles pour le grand public. Nous continuons cette mission aujourd’hui, bien entendu, mais en mettant l’accent sur l’amélioration du diagnostic et le développement de nouvelles thérapies pour les personnes vivant avec une maladie rare.

Pour ce faire, nous élaborons des partenariats en France et à l’international pour faire des conférences, webinaires, livres pour tous les âges, podcasts, vidéos, newsletter, etc. Le tout gratuitement. Notre vocation est philanthropique.

Comment le podcast « Ah ! Notre Santé » a-t-il été initié par la Fondation Ipsen et quel est son objectif ?

Ce podcast est né assez simplement de mon envie et de ma passion de partage de mes connaissances et de ma curiosité pour la recherche. Puis, nous nous sommes rendu compte qu’il y avait un champ des possibles dans la « vulgarisation » – même si je n’aime pas ce terme – de la recherche scientifique en France. Peu osent restituer le savoir complexe d’un article scientifique. Je crois que c’est un exercice à faire, encore plus à l’heure où les informations circulent très vite. Et en particulier sur les réseaux sociaux, où les informations sont plus souvent infondées que prouvées ou sourcées.

Ce podcast est né assez simplement de mon envie et de ma passion de partage de mes connaissances et de ma curiosité pour la recherche.

Comment choisissez-vous les thèmes et les intervenants pour vos épisodes de podcast ?

Selon mes envies, l’actualité scientifique et selon mes recherches dans la littérature scientifique. La section « actualités » du site de l’INSERM est une belle source d’inspiration pour les émissions.

Quels sont les sujets que vous avez déjà abordés dans le podcast et quels sont ceux à venir ?

Je n’ai et je ne me donnerai aucune limite sur les sujets des émissions. Par exemple, j’ai abordé le sujet de l’endométriose avec le Pr. Arnaud Fauconnier. Nous avons évoqué tous les aspects de cette maladie, y compris la confusion qu’il existe entre des douleurs liées aux règles et celles dues à cette pathologie. Nous avons notamment discuté de la prise en charge des patientes et comment mieux détecter la maladie.

En montant l’émission, je me suis rendu compte qu’il fallait également aborder le sujet de la sexualité des couples dont la femme vit avec une endométriose et dont la vie sexuelle est très impactée. Cela me paraissait essentiel de donner la parole à une sexologue qui accompagne les patientes et leur conjoint(e)s et sensibiliser les auditrices et, surtout, les auditeurs. Transmettre les bons messages et bousculer les idées reçues, c’est aussi un peu le sens de mon travail.

Je n’ai et je ne me donnerai aucune limite sur les sujets des émissions.

Comment pensez-vous que les entreprises pourraient bénéficier de la vulgarisation scientifique ?

De bien des façons. La médiation scientifique transforme le complexe en compréhensible et permet ainsi de dissiper tout risque de confusion et de répondre correctement aux fake news. Il y a un grand devoir de responsabilité à ce niveau. La démonstration scientifique claire, précise et compréhensible est la plus juste des réponses aux rumeurs, idées reçues et autres fake news. Encore faut-il le faire savoir ! C’est là notre rôle. Si les réseaux sociaux avaient existé à l’époque de Pasteur, Koch et Yersin, je ne suis pas sûr que l’humanité aurait autant bénéficié de leurs travaux. 

La médiation scientifique transforme le complexe en compréhensible et permet ainsi de dissiper tout risque de confusion et de répondre correctement aux fake news.

Quels sont les défis auxquels vous êtes confrontés dans la promotion de la science auprès du grand public, à la Fondation Ipsen ?

Étant donné la très grande quantité d’informations, il est difficile d’être visible, en particulier dans la sphère digitale. Par ailleurs, et hors cadre scolaire, universitaire ou professionnel, les personnes ont généralement un usage récréatif des réseaux et d’internet. Certains youtubeurs ont un très grand talent pour rendre la science compréhensible tout en produisant des contenus dignes des meilleurs divertissements. Cependant, leurs contenus ont généralement moins d’impact que des vidéos de chatons ou à caractère humoristique. C’est bien normal, je ne regarde pas vraiment de contenu scientifique sur mon temps libre… Je m’oriente plutôt vers des contenus autour de mes passions comme le cinéma.

Comment voyez-vous l’avenir de la recherche médicale et de la vulgarisation scientifique dans les années à venir ?

Radieux et porteur d’espoir, forcément ! Les enjeux que portent la recherche scientifique mondiale sur ses épaules sont colossaux : épidémies, réchauffement climatique, pollution, maladies rares, cancer, etc. Grâce aux progrès récents – et je pense à l’essor de l’IA et du deep learning – on trouvera forcément des solutions de plus en plus efficaces et adaptées à chaque patient. Ça nous en fait des sujets de podcasts et de vidéos !

Les enjeux que portent la recherche scientifique mondiale sur ses épaules sont colossaux.

Enfin, pour les chercheurs et les entreprises qui souhaitent en savoir plus sur votre travail, comment peuvent-ils vous contacter et travailler avec la Fondation Ipsen ?

La Fondation Ipsen est présente sur les réseaux (Facebook, Instagram et LinkedIn principalement), nos podcasts sont disponibles sur toutes les plateformes et vous trouverez sur notre site web (fondation-ipsen.org) toutes nos infos et derniers projets. Il ne vous reste plus qu’à cliquer si vous voulez échanger avec nous.

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